Maroc : Pourquoi y passer votre prochain séjour Surf ?
Les bonnes raisons pour partir surfer au Maroc. Etat des lieux de la destination auprès des Surfcamps et Surf Resorts
Depuis plusieurs dizaines d'années, le Maroc a été la terre d'élection des voyageurs surfeurs chaque hiver. On y partait en minibus branlant ou entassés à cinq dans un vieux break, les planches sanglées sur le toit.
D'abord la traversée de l'Espagne et ses longues lignes droites jusqu'à Algésiras, puis Gibraltar entre méditerrannée et atlantique, la côte africaine en face, Tanger, l'attente et les aléas de la traversée en bateau.
Terre ! L'afrique nous tendait les bras, et l'on s'y engouffrait avides de nouvelles sensations. Tracer vers le sud, quelques crochets du coté de Bouznikha, Safi, puis la magie des portes du désert et ses kilomètres de vagues avec personne à l'eau.
Taghazout, Mirleft. Du soleil à gogo, la vie pas chère, les vapeurs envoutântes des volutes de fumée des cigarettes magiques partagées autour d'un tajine sur la plage après une journée de surf dans une eau tiède et transparente. Ce sont des impressions, des images qui ont perdurées au fil des années.
Aujourd'hui, on prend l'avion, un vol low cost pour une poignée d'euros et 3 heures plus tard on atterrit sous le soleil d'Agadir. Plus facile mais toujours aussi envoûtant.
Les surfcamps ont proliférés, des biens et des moins biens, des vrais et des pseudos, des chers et des low cost. Mais tout ce petit monde cohabite joyeusement, n'entravant nullement l'ambiance et la qualité de ce que l'on vient chercher : des vagues, du soleil, de l'exotisme proche de l'europe et un bien être inégalé.
Depuis les récents événements qui animent les médias, nous avons voulu savoir si les surfeurs francais, européens "boudaient" la destination, pour quelles raisons et s'il y avait un véritable frein à se rendre au Maroc. Nous avons questionné les principaux surfcamps sur place, qui vivent du surf toute l'année, certains implantés depuis longtemps, d'autres plus récemment, afin de vous délivrer des infos susceptibles de vous donner l'idée ou l'envie de choisir de partir cet hiver sous le soleil marocain.
Au préalable, les faits. Ne pas tout mélanger dans le shaker de l'information et des brèves de comptoir. Le pire est de se faire peur sans raison, de confondre et imaginer qu'au Maroc on aurait les mêmes risques qu'en Egypte ou en Mauritanie...
A vous de consulter le site du ministère des affaires étrangères sur la situation au Maroc, jetter un oeil aux forums, questionner vos amis, ne pas évaluer les risques qu'en pourcentage ou probabilité, mais bien faire la part des choses. Sinon, on n'irait nulle part !
Au Maroc, le tourisme représente 10% du PIB, le sujet est trop important pour être pris à la lègère. La clientèle française se chiffre à deux millions de personnes chaque année sur un total de près de 10,5 millions de visiteurs, avec une baisse globale d'environ 4% au 1er juin 2015.
Les autorités ont pris les choses en main et mis en place depuis 2014 un nouveau dispositif de sécurité baptisé "Hadar" pour faire face aux menaces terroristes.
Ce plan est mis en place pour appuyer l’action des services de l’Etat dans la protection des citoyens et des visiteurs étrangers. Le principales mesures de sécurité sont déployées avec efficacité au niveau des différents aéroports du Maroc, des sites touristiques, religieux (Médina, zones touristiques, grands hôtels de Marrakech ou édifices publics à la capitale Casablanca) et le royaume est reconnu pour son contrôle efficace.
La région d'Agadir voire plus au sud, n'est pas classée comme une zone sensible. Le centre ville est toutefois surveillé par la police et l'armée, mais sans visibilité outrancière, comme depuis toujours.
"A forciori lorsque l'on réside dans un Surfcamp de structure à taille humaine, hors de zones touristiques, sur des plages peu fréquentées hormis par les surfeurs ou kitesurfeurs, on ne ressent aucun risque" nous explique Mireille d'Ocean Vagabond à Dakhla.
La majorité des Surfcamps ou Surf Resorts questionnés nous disent avoir vécu depuis cet hiver une baisse sensible de fréquentation de la clientèle française, hormis les surfcamps plus anciens qui bénéficient d'une clientèle d'habitués qui sont revenus comme chaque année.
"La baisse est beaucoup moins sensible chez les anglais ou allemands toujours présents, voire même en augmentation de séjour" nous confie Tom de Paradis Plage, soulignant que ces pays sont sans doute moins prompts à paniquer que les français, suite aux dires des médias.
Sabine de Magic Surf Morocco constate que "les réservations pour l'hiver prochain sont un peu en retard, elles finissent généralement par se concrétiser, mais de plus en plus tardivement, environ 1 mois à l'avance..."
Les clients surfeurs de retour estiment que la situation n'est pas dégradée sur les zones qu'ils fréquentent et ne voient pas pourquoi ils devraient se priver de la qualité des vagues et le plaisir d'un trip marocain dans une région calme et où la population est accueillante avec les surfeurs.
Au sujet des risques de sécurité, ils savent le royaume marocain vigilant et sérieux garant sur le sujet. De même, la plupart des surfcamps ou hôtels questionnés ont également mis en place leur propre sécurité (gardien, lien et contact avec gendarmerie, surveillance locale).
Tous ces hôteliers passionnés de surf, kite et de l'océan ont conscience que la destination doit s'accrocher pour rester dans le palmarès des destinations surf les plus courues, et ils multiplient les efforts de communication, Promos, Offres spéciales.
Ils saluent les efforts du ministère du tourisme qui est en train de mettre en place le retour de la simple carte d'identité pour voyager sur le territoire, pour les clients des Tour opérateurs et le déblocage d'un budget de près de 10 millions d'euros pour soutenir et développer le tourisme au Maroc dont ils espèrent que les clients passionnés de sports de glisse puissent profiter pour venir à destination.
En tout cas, chacun est prêt sur place et s'active en prévision de la saison hiver 2015/2016 pour recevoir les clients surfeurs, avec en prime le booster de l'annonce de la fédération marocaine de surf d'organiser une étape du World Tour de Surf (WQS) le Quiksilver Pro Casablanca en septembre prochain à Anfaplace !
Reefs, slabs et pointbreaks seront en feu pour recevoir l'élite du surf et on l'espère également de nombreux surfeurs voyageurs qui conjugueront le plaisir de surfer au Maroc avec l'actualité du surf.
Alors, laissez vous tenter et embarquez ! cet hiver au Maroc
Jean Révé
Depuis de nombreuses années dans le Tourisme en France et à l'étranger, Jean-Hervé Cristol (aka Jean Révé) a également quelques tours du monde de la Planète Surf au compteur, en quête des vagues de "l'été infini".
En 2004 il lance Destination Surf, la première agence spécialisée dans les voyages Surf, puis Endless Summer un blog de conseils, infos et récits de voyages, afin de faire profiter et partager cette expérience enrichissante avec tous les surfeurs voyageurs. → En savoir plus
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